106 LE DANGER ALLEMAND ont été prononcés au Reichsrath. Les députés tchèques se sont donné pour tâche de dénoncer le danger nouveau en face duquel leur nation — cernée par les plus excités des Allemands autrichiens et entourée de trois côtés par l’empire allemand — se trouve postée en enfant perdu. Ignat tloritsa, qui dans les bagarres parlementaires redevenait le brillant officier qu’il avait été dans sa jeunesse, a succombé en pleine force. Le docteur Engel, prudent chef de parti et tacticien émérite, s’est pour un temps retiré de la lutte. Leurs compagnons de bataille ont serré les rangs : M.Hérold, orateur de grande éloquence; M. Patçak, devenu président du club jeune-tchèque, et président avisé et courageux; M. Karel Ivramar, et bien d’autres. La presse tchèque lutte à côté d’eux : la Politik les soutient; les Narodni Listy les excitent. La presse allemande loyaliste mène une campagne parallèle. 11 est inutile de vivre bien longtemps à Vienne pour apprendre ce qui se passe dans les coulisses du pangermanisme : des intermédiaires d’un peu tous les mondes établissent la liaison entre les Schoenerer et les Wolf, Berlin et des personnages officiels du monde viennois (1). en garde les foules et les hommes d’Etat, trop optimistes, indifférents ou routiniers. (i) Je préfère ne pas insister et ne pas me servir de documents que je considère comme confidentiels. — Voir, dans les Questions