GO LA THÉORIE DE LA DISLOCATION contre les Polonais et sur les paysans contre les nobles (1). Les temps de la grande jacquerie de 18 46 et de la terreur de 1848 sont loin. Au lendemain du triomphe des Magyars, les Polonais — que Vienne tenait à isoler des autres Slaves en rendant leur province autonome — se sont vu concéder de grandes libertés : SI la Galicie n’avait pas .à pleurer sur le sorl île ses frères, elle pourrait s’appliquer en tonte vérité les chants populaires du Tyrol,dont le refrain est sans cesse répété par les échos de la montagne : lm freien Lancl Tyrot, dans le libre Tyrol (2). De l’autre côté des Karpathes, la noblesse polonaise entretient des relations amicales avec la noblesse magyare, et c’est là pour elle une raison de plus de vivre sans peine sous le sceptre des Habsbourg. En 1897, non seulement le ministre commun des affaires étrangères d’Autriche-Hongrie était, (1) La noblesse, la schlaclita, est aujourd’hui le représentant de fait des Polonais autrichiens. Je néglige les jeunes partis encore peu importants ; la plupart sont plus préoccupés de questions sociales ou religieuses que de questions nationales. Au Reichsrath de 1901, sur 71 députés polonais, 62 si(‘gent au club polonais (schlaclita); 3 appartiennent au parti populaire ; 5 au parti Stojalowski ; un est socialiste- nationaliste. (2) La Pologne et les Habsbourg, par un Polonais ; Pion, 1880, p. 78. — Très curieuse brochure écrite en réponse à la brochure russe, également anonyme, Russie et Pologne.