ET DE VIEILLE SERBIE dans ces régions sud-orientales de l’Europe où elle a déjà versé tant de sang, et où des Slaves et des orthodoxes sont en question. Et puis, il y a quelque chosedontles Macédoniens se rendentbiencompte : M. Michaïlowski m’avouait cet hiver qu’il sent peser sur son pays la fatalité de 1870. La France est toujours prompte à se passionner pour les vaincus et les opprimés. Mais elle ne doit pas oublier qu’elle est elle-même une vaincue et qu’elle se doit à d’autres qu’à des étrangers. L’Italie, dès qu’il s’agit des Balkans, regarde l’Albanie et toute la côte orientale de l’Adriatique. Elle y est la rivale de l’Autriche-Hongrie, puissance triplicienne comme elle. Elle la surveille avec une jalousie prudente, avisée et toujours en éveil. De cette manière elle se trouve, elle aussi, mais d’une autre façon que la France, régler son attitude sur celle de son alliée. L’Angleterre — nous l’avons vu — n’est plus toujours présente, active et intransigeante dans ce qu elle appelle le nearEast (1). Elle paraît se désintéresser de cette question d’Orient qui a jusqu’à ces derniers temps dominé sa politique. Sans doute, une flotte anglaise continue à mouiller pendant une partie de l’année devant Salonique. Sans doute, le ministère anglais, comptant à tort sur l’appui les plus efficaces », et de les préconiser auprès des grandes puissances avant de s’adresser au Sultan. (1) Balkan et Asie occidentale.