200 LA THÉORIE DO PARTAGE diplomatique amicale — la trouvera à Paris et à Saint-Pétersbourg. 11 n’est pas nécessaire qu’il puisse y avoir une alliance, mais seulement une entente à but spécial, et même, si l’on veut, une entente non écrite : ce ne sont pas les parchemins qui font la force des accords diplomatiques. Cette entente peut n’avoir qu’un but limité : la garantie de l’intégrité de l’Autriche-Hongrie et le maintien en sa faveur du principe de non-intervention. C’est bien, en somme, ce que proposent du côté anglais plusieurs publicistes, parmi lesquels s’est rangé sir Horace Rumbold. Mais ici encore, je m’expose à être critiqué par le Novoié Vrémia et ceux des journaux russes qui ont vigoureusement combattu les projets d’alliance anglo-russe. Cependant, je ne parle ni d’alliance, ni d’union commerciale franco-anglaise. Je souhaite seulement que la France fasse tout le possible pour supprimer les causes de difficulté et de conflit entre la Double Alliance et l’Angleterre et pour empêcher l’Angleterre de s’unir à l’Allemagne (I). Nous pouvons procéder à une sorte de bornage colonial franco-anglais. Les difficultés anglo-russes en Orient semblent (1) Voir la longue enquête publiée dans les Questions diplomatiques et coloniales au cours de l’été 1902 sur le projet de traité d’arbitrage franco-anglais. — Voir la Liberté du 29 juillet 1903.