LA THÉORIE DE LA DISLOCATION 73 sujets (1). Plusieurs sont composés d’éléments de race et de langue distinctes (2). Une certaine animosité est loin de nuire au maintien du fédéralisme, ni même à la force de l’État central (3). On peut enfin, tout simplement, en tenant compte de cette vérité fondamentale que le problème fédé-ralisie n'existe qu’en Autriche (4), restreindre peu à peu les attributions du Reichsrath central et augmenter les attributions des diètes (5). Le système dualiste actuel est une transaction entre le centralisme et le fédéralisme. Les centralistes allemands ont, en 1867, fait la part du feu. Ils ont reconnu les droits d’Etat de la couronne de Saint-Étienne. (1) Vaud, Argovie, Thurgovie, etc. — D’autres étaient alliés : Neuchatel, les Grisons, etc. (2) Fribourg, Valais, Berne, Grisons, etc. (3) Voir comment les Slaves, et particulièrement les Tchèques, ont conçu et ont cherché à concilier ces deux systèmes, basés l’un sur la théorie des nationalités, l’autre sur la théorie des droits d’Etat : Le congrès slave de Prague en 1848, op. cit. (4) Bien que le royaume de Hongrie comprenne des races diverses, il est un Etat un, historiquement centralisé, des plus vigoureux. — Au contraire l’Autriche est un agglomérat d’Etats comme de nations, et le problème du fédéralisme ou, si l’on veut, de la décentralisation progressive est envoie d’y être résolu. (5) En même temps, faire — comme avant 1873 — élire les députés au Reichsrath par les diètes. C’est le système des fédéralistes modérés, M. Bulat, député au Reichsrath et président de la diète de Dalmatie, — mort il y a deux ans, — me l’exposait en 1899 à Spliet (Spalato) avec une pleine confiance dans l’avenir. Je connais plus d’un Tchèque qui s’oriente de ce côté.