ET DE VIEILLE SERBIE 333 ment général. On se battit surtout dans la montagne de Périm et dans le vilayet de Monastir, où le colonel Yankof, qui en est originaire, avait été peu auparavant, pendant un séjour en congé régulier, acclamé par ses compatriotes enthousiasmés. Les résultats ne furent pas brillants. On ne réunit guère que 3,000 hommes. Les bandes hostiles de Sarafof — qui n’avait pas donné le signal et ne voulait pas laisser discréditer la révolution insuffisamment préparée — barrèrent en plusieurs endroits la route aux bandes trop pressées des comités adverses. Elles ne les laissèrent guère opérer que là où existait une préparation à peu près suffisante (1). Puis vint le rude hiver balkanique. Ce fut la pacification apparente. Ce printemps, l’insurrection éclata, autrement sérieuse : Sarafof entrait en scène. Boris Sarafof est un révolutionnaire de tempérament, un démagogue et un terroriste. La dynamite, que sait manier tout révolutionnaire macédonien, est son arme favorite. Très hostile à l’idée d’annexion de la Macédoine à la principauté, c’est lui qui a lancé l’idée qui va grandissant de l’autonomie macédonienne. Il n’a que vingt-neuf ans. C’est un grand garçon, élancé et souple, très brun, (1) Pour la géographie des centres insurrectionnels à cette époque, voir M. Georges Gaulis, Bulgarie et Macédoine (Revue de Paris, 1er novembre 1902, p. 95 et suiv.).