LE DANGER ALLEMAND 111 Le mouvement Los von Rom a été dénommé par d’habiles hypocrites : il devrait tout simplement s’appeler, comme l’appellent d’ailleurs ceux qui tentent de l’arrêter et quelques pangermanistes téméraires, Los von Œslerreich. C’est l’Autriche qui est visée sous le couvert de Rome. Les oeuvres du mouvement Los von Rom sont soutenues par des associations ayant leur siège dans l’empire allemand, l’Evang élis cher Rund, association d’avant-garde qui plante les premiers jalons; le Gustav-Adolph Verei.n, qui s’occupe de préférence des paroisses déjà formées. A la différence de ce qui se passe chez les protestants magyars et tchèques et chez les anciens protestants allemands d’Autriche-Hongrie — dont chaque communauté, exclusivement préoccupée de religion, a un pasteur hongrois ou autrichien — dont la collaboration parait à première vue inconciliable. Israël rime mal avec le Vatican. Et cependant l’un et l’autre sont de précieux auxiliaires. » Le rapprochement des races latines et slaves, op. cit., p. 262. « Il (le pangermanisme) permet à la majeure partie du judaïsme continental de rechercher auprès de lui son appui. » L'Allemagne vers l'est, op. cit., p. 45. Est-ce surtout parce que le germanisme les soutient, parce que leurs ancêtres ont autrefois séjourné en Allemagne, parce qu’ils parlent un jargon germanique; parce que d’autres Juifs, avec qui ils sont en relations suivies, sont puissants à Berlin que les Juifs de l’Europe centrale travaillent pour le germanisme? En serait-il encore ainsi le jour où les Allemands auraient cessé d’être les plus forts? En Hongrie la plupart des •Juifs se disent Magyars. En Bohème, depuis que les Tchèques sont une puissance, on trouve quelques Juifs dans les partis tchèques.