ET DE VIEILLE SERBIE 305 l’obsède, sans se laisser détourner parles objections, ni interrompre. M. Itadef, également ancien élève du lycée de Galata-Séraï, ancien directeur du Mouvement macédonien qui paraissait à Paris, aujourd’hui rédacteur à la Vetchema Pochla de Sofia, n’a guère plus de trente ans. Sous le lorgnon, son œil pénétrant et interrogateur cherche sans trêve le regard de son interlocuteur. Il a trouvé le meilleur moyen de persuader. Il fuit les exagérations et il parle avec bon sens et franchise. Toujours triste, nature froide et réfléchie, très calme et très maître de lui, il ne se livre pas vite. Mais, peu à peu, il inspire la confiance et une profonde sympathie. M. Michaïlowski et M. Radef rendirent visite à un grand nombre d’hommes politiques, de journalistes et de publicistes de Paris, de Rome et de Londres. Us exposèrent, chacun avec son tempérament, la situation critique des Macédoniens. Ils insistèrent sur les résolutions désespérées et terribles que leurs compatriotes allaient être obligés de prendre. Les Macédoniens ont aujourd’hui perdu leurs espérances. Ils comptaient beaucoup sur la France. Pendant un temps, ils ont pu se laisser illusionner par des déclarations imprudentes et des promesses sans consistance. Us ont pu attacher une importance bien exagérée à des meetings où une foule, qui 20