L’AUTRICHE-HONORIE ET L’EUROPE lfi3 Quand j’ai fait allusion à cet interview (I), le journal milanais s’est fâché : ... Jamais M. Karel Kr.imar n’a écrit un mot dans le Secolo — lit-on dans un article arrogant, intitulé mici slrana affirinazione, paru dans le numéro des 29-30 juillet 1903. — ... M. René Ilenry ferait donc bien d’être plus exact dans ses affirmations; sinon, qui voudra jamais prendre au sérieux ses hautes élucubrations politiques, si toutes ont le même degré d’exactitude que celle qui se rapporte à notre journal. Je me contente de renvoyer l’auteur anonyme de cet article à la collection de son propre journal, sans me donner le plaisir facile de lui appliquer — à plus juste titre — sa phrase finale. L’heure des clairvoyants ne finira-t-elle pas par sonner à Rome et à Milan (2) ? RUSSIE Beaucoup de Russes ont le désir d’appliquer à l’Autriche-Hongrie le vieux système copartageant. « Nous ne nous arrêterons qu’à l’Isonzo (3) » , et par un Zollverein, ainsi que le veulent non seulement les Alldeutsche, mais aussi le grand Volkspartei, qui est le parti dominant parmi les Allemands. Économiquement et politiquement, les Italiens seraient les dupes de leurs fantaisies albanaises. » (1) Questions diplomatiques et coloniale*, 15 juillet 1903. (2) Voir Questions diplomatiques du 1er novembre : Après le voyage du roi d'Italie, réponse ci M. Charles Loiseau. (3) Rivière qui se jette au fond de l’Adriatique.