ET DE VIEILLE SERBIE 345 Sultan « , il est devenu nécessaire de tailler dans le vif d’une main sûre et hardie, en ne tenant plus compte que de l’intérêt des Macédoniens et de l’intérêt de l’Europe. Le sultan rouge s’est privé de tout droit à être écouté, ou même consulté. — N’est-il donc pas possible de triompher de la sourde résistance de l’empereur allemand et des groupes financiers protecteurs d’Yldiz kiosk? Puissent les Macédoniens — si l’Europe se décide enfin à jouer un rôle — ne pas être, à leur tour, devenus sourds et aveugles ! Il est, en effet, à redouter que leurs prétentions se soient accrues en proportion de leur exaltation et de leurs efforts. Peut-être les « bandes » , irrémissiblement incrédules, ne voudront-elles plus déposer les armes que le jour où elles auront, du haut de leurs repaires, vu disparaître à l’horizon le dernier de ces bataillons turcs sur lesquels plane, protectrice, l’aigle allemande. La situation des Macédoniens est pourtant assez critique pour qu’ils ne se montrent pas trop exigeants. Sans doute — je l’ai déjà reconnu — leurs organisations détruites et la lutte suprême engagée, ils ne peuvent cesser de combattre que si on leur donne des gages sérieux. Il faut les leur donner. Mais il faut — je le répète — qu’ils consentent