L’AUTR.1 C £1 E-Il OiN G R1E ET L’EUROPE 1T1 Nicolas Ier, comblé de faveurs sous Alexandre II, sous Alexandre III et sous le tsar actuel, président du conseil de l’empire — est venu à Budapest. C’est un partisan résolu de l’alliance austro-russe. Il a été reçu au château royal de Bude par François-Joseph, roi de Hongrie, et sympathiquement accueilli par les Magyars. — Comme l’époque où les troupes de Nicolas 1er intervenaient contre les légions de Kossuth est loin ! En février 15)02, l’archiduc héritier François-Ferdinand — fils- de cet archiduc Charles-Louis qui n’oublia jamais Sadovva et ne cachait pas ses sympathies pour la Russie — est allé à Saint-Pé-tersbourg. Sa venue a été très chaleureusement fêtée par les journaux russes. On pouvait lire dans le Sviet ( 1 ) : « François-Ferdinand a gagné la sympathie de la plus grande partie de ses futurs sujets, les Slaves, en épousant la comtesse Cbotek qui appartient à une des familles nobles les plus patriotes des Tchèques de Bohême. Il s’est surtout assuré ces (1) Le Sviet — la Lumière — est un des journaux russes les plus répandus. 11 a été fondé au lendemain de la guerre des Balkans : quand « la lumière » avait brillé. Son directeur, le général ^ isarion Visarionovitch Komarof, frère des héros de I\ars et de Merv, est un des amis les plus enthousiastes de la France, en m'me temps qu’un slavophile militant. Pendant la guerre turque, ■1 n a pas attendu l’intervention russe : il fut chef d’etat-major tle 1 année serbe. On se souvient du discours sensationnel qu il prononça à Prague, à l’occasion des fûtes du centenaire de l’alatsky.