ET DE VIEILLE SERBIE 283 des considérants de style ampoulé et doucereux, cette partie qui semble essentielle : ... Plein de confiance dans le secours du Très Haut, appuyé sur l’intercession de notre prophète, nous jugeons convenable de chercher par des institutions nouvelles à procurer aux provinces qui composent l’empire ottoman le bienfait d’une bonne administration. Ces institutions doivent porter principalement sur trois points : 1" Les garanties qui assurent à nos sujets une parfaite sécurité de leur vie, de leur honneur et de leur fortune; 2° Un mode régulier d’asseoir et de prélever les impôts ; 3" Un mode également régulier pour la levée des soldats et la durée de leur service. Mais ce ne sont là que les vaines promesses, périodiquement répétées, dont les sujets du sultan — musulmans comme ra'ïas — n’attendent plus guère l’exécution. L’innovation sérieuse et grave est tout entière dans cette petite phrase : Ces concessions impériales s'étendent à tous mes sujets de quelque religion ou secte qu’ils puissent être; ils en jouiront sans exception. Ainsi le padisha ne se contente pas d’annoncer que le Coran ne sera plus la seule loi de la Turquie : les lois nouvelles seront applicables aux raïas comme aux musulmans ! Ce serait bien là un bouleversement total, et peut-être même un progrès. Mais, en réalité, ces règles nouvelles —- connues sous le nom de lois du tanzimat — successivement édictées avec une prudente lenteur, ne sont que