L’AUTRICHE-HONGRIE ET L’EUROPE 107 contracter dès qu elle a compris qu’elle allait se > brouiller avec la Russie au sujet de la Mand-chourie. Mais, en Orient, les causes d’un futur conflit russo-allemand naissent et commencent à agir. L’Allemagne a heurté la politique russe en régénérant la puissance militaire turque. Continuant son œuvre audacieuse et peut-être téméraire, elle s’avance en Asie occidentale et ne parait pas prête à renoncer à la politique dont le chemin de fer de Bagdad est l’instrument. On va bientôt pouvoir concentrer et transporter rapidement sur un point quelconque le 4e corps (Erzeroum), le 5e (Damas) et le 6e (Bagdad), ainsi que 64 bataillons de rédifs. En cas de guerre, les troupes turques d’Asie n’arriveraient plus sur les champs de bataille en fin de campagne, décimées et épuisées. L’empire allemand travaille à faire l’unité stratégique de l’empire ottoman, son ami. 11 est en train de lui donner la cohésion militaire qui lui manquait. De plus, les pangermanistes pensent à installer des colonies allemandes près de la frontière méridionale russe. Ü’autre part, on parle d’exploiter, sur le trajet du futur chemin de fer, de la naphte et du pétrole, qui feront baisser les prix des produits similaires russes. PI us tard, on tentera de refaire ce réseau de canaux d’irrigation qui, au temps des Abbas-sides, faisait qu’ « un oiseau pouvait voltiger de