LE DANGER ALLEMAND 53 criptions a été opéré de façon à renforcer la représentation allemande. Il est des circonscriptions où moins de 20,000 Allemands élisent un député, tandis que dans la circonscription voisine 100,000 Slaves n’ont qu’un représentant. Au Iieichsraih, sur 425 députés, les Allemands — qui sont seulementles 36,2 centièmes delà population — ont 201 députés, soit plus des 47 centièmes de la représentation. Les Slaves — qui sont les 60 centièmes de la population — n’ont que 190 députés, soit moins des 45 centièmes. La langue allemande est la langue d’État. La haute administration, la haute armée sont allemandes ou imprégnées de germanisme. La noblesse est en majorité allemande ou germanophile. En Transleithanie, les colonies allemandes jouissent d’une complète liberté. Les Magyars les ont ménagées jusqu’à ces derniers temps. Elles ont une place à part à côté de la race dominante et des nations sujettes. L’allemand est la langue de l’armée commune. Ni les Allemands d’Autriche, ni les Allemands de Hongrie ne sont donc dans une de ces situations désespérées en présence de laquelle les Allemands de l’empire voisin pourraient, fraternellement émus, se croire obligés à intervenir et à leur faire une place au foyer de la plus grande Allemagne. Par contre — de même que des Allemands