•lio LE DANGER ALLEMAND Aujourd’hui encore, le protestantisme n’est pas la seule religion utilisée pour assurer la domination allemande sur les routes du Drang. Certes il serait injuste de prétendre, par exemple, qu’un patriote croate comme Mgr Strossmayer, ou son disciple Mgr Stadler, archevêque de Sarajévo, font le jeu des pangermanistes. Mais il y a quelque chose de vrai dans ce qu’écrivent certains auteurs russes (1) : le catholicisme, soutenu dans le sud de l’Autriche-Hongrie et dans les Balkans par des influences austro-allemandes, bat sur certains points le slavisme en brèche. Mettre bout à bout et faire collaborer à une même œuvre le mouvement Los von Rom et un mouvement catholique est certes d’une suprême habileté, mais d’une habileté politique et machiavélique et non religieuse et chrétienne. Pour être complet, il faudrait d’ailleurs montrer, brochant sur le tout, le judaïsme qui — tant en Autriche-Hongrie que dans les Balkans — travaille pour l’Allemagne (2). naturel et national par la pédagogie. Ils attaquèrent la nation en son organe primordial, la langue. » {la Renaissance tchèque, op. cit.) Et M. Ernest Denis : « Saignée à blanc, livrée pour deux siècles au despotisme religieux et politique le plus implacable, la Bohême cessa de figurer au nombre des nations indépendantes et parut oublier jusqu’à son histoire et à sa langue. » (1) Voir notamment : le Rapprochement des races latines et slaves, op. cit., p. 262 et suiv. (2) « La poussée germanique a fait un pa*»te avec deux éléments