174 LA THÉORIE DU PARTAGE Napoléon III se laissa offrir par la Prusse la rive gauche du Rhin et la Belgique. Il ne reçut rien, et il laissa prendre. Pendant que « M. de Bismarck mordait à belles dents, suivant les conseils de Méphistophélès, dans les fruits d’or de l’arbre éternellement jeune de la vie, il ramassait les théories stériles et grises (1) « . On cherche à faire renaître parmi nous les néfastes illusions de Napoléon III. Des souvenirs irraisonnés agissent d’ailleurs, en France, contre l’Autriche. Pendant le seizième siècle, la maison d’Autriche rêva de monarchie universelle. La France fut alors et devait être son adversaire inlassable et toujours présent. Certains écrivains raisonnent comme si tout était resté en état depuis deux siècles. En 1756, fut conclue une alliance autrichienne qui, malheureusement, ne profita pas également aux deux partis et coïncida avec la perte des colonies et le partage de la Pologne, dont elle fut quelque peu la cause : l’alliance sombra sous la Révolution, au cri de : « A bas l’Autrichienne! » Les armées de la Révolution et de l’Empire eurent à lutter contre les armées du Habsbourg. Metter- JSept ans, Frédéric II offrit vainement à Louis XV (l’envahir les Pays-Bas tandis que la Prusse s’annexerait la Bohême. (1) M. Deschànël, Discours de réception à iAcadémie frein-■çaise.