DE L’AUTRIC HE-HON GR IE 135 et grossi pendant son trajet en Autriche-Hongrie, s’est déversé sur soute la péninsule, s’infiltrant à la fois dans toutes les positions à inonder : petits États libres du Nord, Turquie d’Europe, ports de l’Archipel et de la mer Noire, Constantinople. En même temps, les financiers de l’empire allemand s’efforcaient de fournir des capitaux, non seulement aux entreprises balkaniques, mais même aux entreprises et aux banques autrichiennes. Ces dernières venaient, en effet, d’être durement éprouvées, d’abord par le grand krack de Vienne de 1873; puis, dix ans après, par l’effondrement, en France (1882), de l’Union générale, qui tenait en main une partie des affaires autrichiennes (1). Des industriels allemands s’installèrent en Autriche et en Hongrie. II On commence enfin à s’apercevoir à Vienne que la situation de l’Autriche et de l’Allemagne, l’une à l’égard de l’autre, a été radicalement modifiée au cours du dix-neuvième siècle. Après la paix de Presbourg, le Habsbourg a dû renoncer au titre d’empereur d’Allemagne. (i) C’est en 1855 que des financiers parisiens, les Talabot et les Pereire, avaient commencé à diriger vers l’Autriche, alors économiquement inorganisée, les capitaux français.