LE DANGER ALLEMAND 95 C’est dans le même esprit que, le 15 décembre 1897, le Reichstag refusaàune forte majorité d’exprimer ses sympathies à la cause des Allemands d’Autriche. Les hommes d’État de Berlin ont, pour le moment, mieux à faire que d’appliquer le système dit du Sonder s tellunq. Ils veillent au maintien de la tradition prussienne sous sa forme triplicienne. Leur idéal est de consolider l’alliance austro-alle-mande, et d’en tirer, si possible, Vunion perpétuelle, mais toujours diplomatique, des deux empires et le complet Zollverein de l'Europe centrale. Je n’ai pas à insister sur la théorie facile à comprendre de 1’ « union perpétuelle » . Occupons-nous des projets de Zollverein, et surtout, plus modestement, de la semi-union douanière qui, dès maintenant, complète le traité diplomatique et militaire de triple alliance. Auparavant, je voudrais montrer ce qu’il y a d’exagéré dans l’opinion trop répandue sous cette forme absolue : l’empire allemand a besoin d’annexer l’Autriche parce qu’il a besoin de s’ouvrir des débouchés nouveaux. «nation, d’après nos renseignements, cesse d’être exacte en 1889 ». C’est là aussi une affirmation que l’auteur ne nous fournit pas le moyen de contrôler. ¡Niais il est fort possible que les faits soient tels qu’on nous les rapporte. Il n’y aurait là rien qui soit de nature à infirmer la thèse que je soutiens. On va voir la place, quelle place occupe le pangermanisme autrichien dans la politique berlinoise.