AV AKT-I' UOPOS xxv M ais 1111 problème spécial a été posé pour nous le jour où il a été question cl’une expansion de l’empire allemand. En effet, la France-est une puissance continentale voisine de cet empire. Ce fait est essentiel. Vainement, les plus intransigeants de nos coloniaux cherchent à démontrer que la France doit se comporter en puissance exclusivement maritime : un jeune et grand empire militaire existe à sa frontière de l’est. Vainement nos humanitaires demandent la suppression des frontières et le désarmement : il ne dépend pas de nous d’abaisser la frontière qui coupe le plateau lorrain ; les régiments du Kaiser allemand ne semblent pas être près de déposer les armes. La « question d’Alsace-Lorraiue » — c’est-à-dire la vieille lutte pour la Lotharingie et le jeune conflit entre le droit de conquête et le droit qu’ont les peuples à disposer d’eux-mêmes, — n’est peut-être plus le seul obstacle à un rapprochement sérieux et durable entre la France et l’Allemagne. Si le Hohenzollern menace de constituer en Europe centrale l’empire que les hommes d’Iitat de la vieille France ont empêché Charles-Quint et la maison d’Autriche de fonder, un retour à la politique qui est, en somme, la politique traditionnelle de la France, la politique continentale, s’impose.