08 LA THÉORIE DE LA DISLOCATION dans le programme du parti national. Ils sont soutenus. S’ils voulaient, au contraire, attaquer VAus-cjleich et tenter d’appliquer leur programme d’union personnelle entre le royaume de Hongrie et 1 Autriche, isolés, ils ne conserveraient sans doute point l’importance qu’ils viennent de prendre. Si, enfin, il se trouvait un parti, ou des hommes, pour attaquer la dynastie, ce serait encore bien autre chose. —Que gagnerait, en effet, la Hongrie à sortir de cette association habsbourgeoise dont elle fait partie depuis près de quatre siècles? On parle quelquefois d’une sorte de protectorat qu’elle établirait alors à son seul profit sur les États balkaniques. -— Contre les Slaves et la Russie, et avec dans le dos ou le Habsbourg ou une plus grande Allemagne? Les Magyars commencent à être fixés sur le rôle subalterne que leur réservent tous leurs puissants voisins pour le jour où leur royaume serait réduit à leurs seules forces. L’Allemand en fait des feudataires; il exige que tous les territoires de la couronne de Saint-Etienne soient pour lui un terrain de parcours et de libre passage vers l’Orient. Les Russes les réduisent à leur îlot ethnique, autour duquel ils libèrent la « mer slave ». Les Italiens leur offrent jusque dans les revues françaises (1) une (1) la Renaissance latine, 15 mai 1902 : les Latins d'Autriche-Honcjrie, par le professeur A. du Gubernatis.