ET DE VIEILLE SERT'.IE 331 De 1895 à 1899, le haut comité et ses filiales fonctionnèrent comme un vaste bureau de bienfaisance pour réfugiés. Il prit pour base de ses revendications l’article 23 du traité de Berlin et en appela aux Puissances. Mais, peu à peu, les hommes d’État qui en faisaient partie disparurent, et le pouvoir passa aux agitateurs. Boris Sarafof fut nommé président en 1899. L’État bulgare a alors à peu près abandonné la propagande en Macédoine (1). Les comités se sont substitués à lui et ont employé des procédés nouveaux. C’est l’époque où fut émis l’emprunt patriotique (2); où des sommes furent extorquées par la violence à de riches Bulgares; où furent assassinés •— par des indépendants trop zélés, dit-on — des curateurs d’écoles macédoniennes-serbes (3) ; où le macédonien-bulgare Soyan Dimitrof assassina en Roumanie l’instituteur Michaliénu, Macédonien-Valaque, qui, dans son journal Peninsula balkanica, avait dénoncé des Macédoniens-Bulgares, dont deux furent condamnés à Monastir. On se souvient des incidents diplomatiques qui suivirent. Sarafof fut, sur les sommations de la Boumanie, arrêté, jugé et acquitté dans la princi- (1) Voir p. 274. (2) Le comité émit ties titres ; et (les capitalistes durent souscrire bon gré mal gré. (3) Voir p. 245.