LA THÉORIE DE LA DISLOCATION 6T Au centre sont le parti national et le parti agra-rien. Ils ne se distinguent du parti libéral que par des idées sociales et économiques et par des traditions parlementaires différentes des siennes. Le seul point à noter est que le parti national a dans son programme un article concernant la réforme militaire. Son chef, le comte Albert Apponyi, a prononcé en août un discours retentissant sur ce sujet. Mais ce n’est pas vraissemblablement dans les rangs de ces partis que se trouvent ceux qui pourront un jour soulever la question non encore posée de sécession. Plus à gauche siège le parti populaire ou catholique, dont le comte Ferdinand Zichy, à qui son neveu Jean Zichy a succédé, fut longtemps le chef. Ce parti sait concilier ses sentiments magyars, aussi intenses que ceux d’aucun autre parti, avec un dévouement immense à la dynastie. Nous n’avons pas, là moins encore qu’ailleurs, à faire de longues recherches. Reste, à l’extrême gauche, le parti de l’indépendance, avec ses deux fractions dirigées, la plus nombreuse par M. Kossuth, fils du dictateur de 1849, et l’autre par M. Ougron. Les députés de ce parti forment une petite phalange d’hommes résolus. Leur force actuelle leur vient surtout de ce qu’ils défendent une cause qui n’a rien de subversif au point de vue hongrois. Nous venons de voir que leurs revendications actuelles sont inscrites