DE L’A UT li IC 11 E-H OiN GR1E 149 Non seulement les Polonais des trois États, mais encore tous les Slaves répondirent à l’appel du Czas et de Sienkiewicz. La ville de Prague souscrivit. La « Société slave de bienfaisance « (1) de Moscou s’inscrivit et fut chaleureusement remerciée. L’incident de Wreszno n’est point un événement isolé, exceptionnel. Il fait partie d’une longue trame de persécutions et de souffrances (2). L’élite polonaise, décidée à entreprendre une campagne d’opinion, l’a choisi parce qu’il peut, à la fois, émouvoir et renseigner : c’est un fait-type. Au début de juin 1902, le club polonais du Reichs-rath de Vienne a adopté après une discussion passionnée au cours de laquelle la triple alliance a été violemment attaquée une résolution invitant les membres polonais de la délégation autrichienne à voter en faveur de l’accroissement des forces militaires « pour assurer à la monarchie son entière liberté de grande puissance » (3). Cette motion a (1) Comité slavophile. (2) J’ai esquissé dans son ensemble le système prussien de germanisation en vigueur dans les provinces polonaises — prohibition de la langue et de l’histoire, procès de tendance, lois agraires et colonisation allemande — dans l’article : Polonais contre Prussiens : affaires de Wreschen et poursuites contre Henryck Sien-kievicz (Revue bleue, 18 février 1902). — Voir l’article de M. Auerbacii, un Problème de colonisation intérieure : la Germanisation de la Pologne prussienne (Annales des sciences politiques, 15 mars 1895.) — Voir aussi Jacques Flach à son cours de l’École des «ciences politiques. v3) Le texte primitif de la résolution présentée par le député