DE L’AUTRICHE-HONGRIE 129 De son côté l’Autriche-Hongrie venait de s’établir chez des Slaves en grande partie orthodoxes que le tsar regarde comme des protégés et les Russes comme des frères. Un conflit naissait entre les deux puissances. Bismarck se trouva ainsi mêlé pour le compte de son allié à cette question d’Orient dont il parlait quelques mois auparavant avec tant de dédain. Mais l’Autriche-Hongrie eut une raison puissante et nouvelle de devenir et de demeurer l’alliée de Berlin (1). D’autre part, l’alliance austro-allemande comblait les vœux des nations dominantes d’Autriche-Hongrie. Les Allemands comprenaient qu’ils pourraient plus sûrement compter sur Berlin pour maintenir leurs privilèges et comprimer la majorité slave toutes les fois qu’elle tenterait de se constituer et de s’organiser en Cisleithanie. Jamais d’ailleurs, ils n’avaient plus impérieusement senti le besoin de cette aide extérieure. On pouvait nelles. Delà, il résulte que les intérêts en conflit de l’Autriche et de la Russie doivent amener la guerre, a moins que les deux nations n arrivent a un arrangement en ce qui concerne la Turquie. « — Cité dans la Contemporary Revieiv de janvier 1903, article intitulé Struqqle between Slav and Teuton et signé Quidam. (1) Par contre, à partir du congrès de Berlin, la traditionnelle alliance russo-prussienne fut condamnée. Aucune habileté diplomatique ne put lutter contre la logique implacable des événements. La Russie s’orienta vers l’Asie et signa l’alliance française. 9