CONCLUSION « Si 1*Autriche n’existait pas, il faudrait l’inventer. » (Palatsky.) Je résume ainsi les idées que j’ai développées au cours de cette étude : L’Autriche-IIongrie souffre de crises constitutionnelles et nationales très graves; mais elle est viable. Non seulement de puissantes forces gouvernementales, administratives et sociales maintiennent unis les éléments hétérogènes dont elle se compose ; mais encore ce que Renan appelait « le plébiscite de tous les jours« est en faveur du maintien d’une grande puissance dans la vallée moyenne du Danube. Il n’est pas probable que l’empire allemand cherche à bouleverser l’Europe centrale, tant que dureront l’alliance et l’entente économique austro-allemandes. Mais l’Autriche-Hongrie peut vouloir mener une vie indépendante et être amenée à barrer les routes du Drang allemand. Alors il est vraisemblable que les hommes d’Etat de Berlin feront leurs les idées pangermaniques, qu'ils se contentent