T)E L’AUTRICHE-HONGRIE 151 partie de ses sujets et de pousser de façon plus insolente et plus brutale un cri de guerre contre toute une nation? L’empereur allemand s’adressait, comme à un allié, à un archiduc autrichien — d’ailleurs absent. Les Polonais étaient provoqués à répondre en transformant la politique autrichienne. Depuis un an, il n’y a pas eu de grande rafale rappelant celle du premier semestre de 1902. Mais les causes d évolution subsistent. La colonisation agraire prussienne bat son plein. Des procès de tendance se succèdent. On peut s’attendre à une nouvelle explosion polonaise. — Gomme dit le chant d’espoir de là-bas : la Pologne n’est pas morte ! En Transleithanie, les Magyars sont plus que jamais les maîtres dans leur royaume et sont tout puissants dans le groupement habsbourgeois. Ils sont maintenant de taille à se défendre contre Vienne sans avoir recours à un appui étranger. Les quelques Slaves qui siègent dans leur parlement ne les effraient guère. Ils se demandent s’ils ne pourraient pas choisir une alliance plus sûre et plus avantageuse que celle qu’ils ont conclue, il y a trente-six ans, avec les Allemands de Gisleithanie (1). (1) « Étant données les grandes transformations qui s’opèrent