322 QUESTION Î)E MACÉDOINE lioré. Bien plus, il y a déjà eu dos gardes champêtres chrétiens : on les a tués. Là encore — comme pour la gendarmerie, comme pour la perception des impôts, comme pour toutes les autres réformes qu’on pourra entreprendre (1) — ce qui importe, c’est le contrôle supérieur, la bonne administration, le gouvernement vigilant et bien intentionné. La liste des réformes proprement dites pourra toujours être allongée. Si elles sont insuffisantes ou mal conçues, elles pourront toujours éLre complétées ou corrigées. Le programme austro-russe, écrit M. Delcassé à M. Conslans (2), « a pour objet essentiel de parer aux difficultés urgentes et d’améliorer immédiatement la situation matérielle des populations de la Macédoine. Mais il n’a pas la prétention d’être définitif et n’exclut nullement la recherche d’autres réformes qui consolideraient et compléteraient l’œuvre commencée. » Mais la machine turque, centralisée et incapable de produire un travail utile, ne peut être sérieusement employée à l’œuvre de salut et de paix qu’après avoir subi d’importantes réparations et transformations. Yldiz est hostile et les valis sont des fantoches. Des réformes gouvernementales sérieuses sont la (1) La réforme de la justice et do l’instruction publique, par exemple, qu’effleurent les « instructions » turques. (2) Livrt jaune de janvier-février 19^)3, pièce n° 15, p. 10.