QUIRINAL ET VATICAN 167 dissocier l’idée maçonnique de l’idée nationale. S’il était en Italie un souvenir historique qui comptât, une puissance de sentiment qui conspirât en faveur de la démocratie anticléricale, c'était le garibaldisme, Il a fallu plus d’une campagne pour venir à bout de cette tradition, et, cette campagne, ce sont les nationalistes qui l’ont menée. Ils ont su démontrer à leurs contemporains que, du point de vue de l’intérêt italien, l’idée maçonnique était un anachronisme et que, comme telle, elle étaitdevenue dangereuse, qu’elle devait être éliminée. Des révélations sur le rôle des éléments maçonniques dans l’armée ont eu un retentissement énorme et une vaste protestation les a suivies. Touché au cœur, le Grand Orient italien a dû sortir de son secret, en appeler au public : nous avons pu voir, dans l’été de 1913, sur tous les murs d’Italie, le manifeste où il rappelait les services rendus au pays. Attitude de défense qui laissait pressentir le recul et la défaite que les élections ont consacrés. Ici et là, le gouvernement avait bien soutenu, sans doute, des candidats dont l’affiliation à la maçonnerie n’était pas douteuse : telles étaient les combinaisons de chimie politique où excellait M. Giolitti et dont il avait coutume de composer sa pâte parlementaire. Dans l’ensemble, le programme de