LA GUERRE ET L'ITALIE *** Cette affinité, il est un parti qui la reconnaît, qui n’en a pas honte, qui s’en enorgueillit môme peut-être pour son pays. C’est le parti nationaliste. Et c’est justement un de ceux qui ont le plus poussé à la participation de l’Italie au conflit européen, à la rupture avec les puissances germaniques. C’est celui qui n’a cessé de faire campagne pour que la guerre italienne reçût la plus grande extension possible, et qui a compris, dès la première heure, qu’en se bornant à la reprise des terres irredente, cette guerre perdrait la plus grande partie de sa raison d’être : d’abord parce que ce n’était pas la peine d’aller conquérir les armes à la main ce que l’Autriche offrait d’elle-même, ensuite parce que les conquêtes mêmes que l’Italie pourrait faire, Trieste tombât-elle en son pouvoir, ces conquêtes resteraient précaires aussi longtemps que l’Allemagne et l’Autriche, n’étant pas battues, garderaient les moyens de les effacer. Adversaires, très conscients et très avertis, do l’Allemagne, ayant les premiers dénoncé l’emprise progressive et sournoise des Allemands sur la péninsule, la domination qu’ils visaient à exercer en Italie sous le couvert de l’al-