‘-Mi LA GUERRE ET L'ITALIE écrivait le prince de Bulow, « ne pouvait pas « marcher dans toutes les situations, jusqu’aux « conséquences extrêmes, avec l’Autriche et « nous, même si l’Autriche et nous, nous ne « pouvions pas nous lancer avec l’Italie dans « toutes les complications des engrenages de « la politique mondiale, l’existenee de l’alliance « empêcherait cependant chacune des trois puis-« sances de se ranger aux côtés de l’adversaire « des deux autres. C’est ce qu’envisageait le « prince de Bismarck, lorsqu’il disait un jour « qu’il lui suffisait qu’un caporal italien, avec le « drapeau italien et un tambour près de lui, fit « face à l’Ouest, c’est-à-dire à la France, et non « à l’Est, c’est-à-dire dans la direction de l’Au-« triche. » Que les dogmes diplomatiques sont donc sujets à caution ! C’était un dogme, dans les années qui ont séparé la fondation du royaume italien de la guerre de 1870, qu’au cas d’un grand conflit européen l’Italie ne saurait rester neutre. On citait, à l’appui, Machiavel, la politique des ducs de Savoie. Proudhon, qui, ce jour-là, s’est trompé, disait par exemple : « Dans tout conflit où les « grandes puissances seraient engagées, l’Italie « ne pourrait rester neutre et s’abstenir, comme « le feraient la Suisse et l’Espagne... L’Italie en-