178 LA GUERRE ET L'ITALIE persécution bismarkienne est étrangement dénaturé. Ali ! nous sommes loin de Windthorst, du noble Windthorst et de ses amis ! Le centre d’aujourd’hui a pour chefs des Erzberger, des Bachem, des Spahn, qui sont d’intrigants politiciens au service de l’Empire et du pangermanisme et dont l’œuvre malfaisante n’est pas encore assez connue. « Cette œuvre a été double. Elle a d’abord consisté, à l’intérieur, à énerver le catholicisme allemand en lui retirant ses caractères propres par le principe de l'interconfessionnalité qui, dans un pays en majorité protestant, où l’influence et le pouvoir appartiennent au protestantisme, livrait le plus petit nombre au plus grand. Les chefs du Centre — le Centre tel qu’il est devenu entre les mains de ceux qu’un archevêque allemand a appelés les « infectés de Cologne » —-■ ont travaillé en connaissance de cause dans le sens de la fusion désirée par Guillaume IL « A l’extérieur, ils se sont mis nettement au service du pangermanisme. Les catholiques belges ont révélé les faux serments, les assurances mensongères que les Erzberger et autres agents du Centre leur prodiguaient avant la guerre. Le tort des catholiques belges a été de se fier à ces fourriers de l’invasion, qui venaient jurer avec hypocrisie que jamais, au grand jamais, il n’était