La guerre et l itaLIë les passants : sous la tenue de campagne vert olive, si sobre, si nette et d’une allure si militaire, on se désignait les enfants des terre irre-dente, tel le fils du podestat de Fiume accouru en Italie, avec tant d’autres de ses compatriotes, pour combattre l’Autriche et aider à la délivrance du sol natal... Et cette vie prolongée et animée de la Rome d’été, d’ordinaire plus nonchalante, n’était pas dans la rue seulement. Parmi les représentants de la société romaine, le voyageur rencontrait plus de visages connus qu’il n’arrive d’ordinaire au temps chaud. Les Romains, cette année, ont sacrifié leurs vacances ou les ont fort abrégées. Ils ont voulu se sentir réunis près du devoir, près des nouvelles aussi. Us ont voulu, autant que possible, vivre en commun ces mois de guerre, ces jours d’émotion. Je citerai ce grand ami de la France, résolu à rester voisin du Tibre « jusqu’à la victoire » et qui, pour la première fois de sa vie, passera l’été dans son palais, admirable retraite d’ailleurs, où l’accueil est d’un charme incomparable, et si riche en livres et en œuvres d’art que l’on y braverait sans crainte et môme avec plaisir toutes les ardeurs du soleil de Rome... Cependant, à observer de près la ville, on y remarquait vite un certain nombre de symptômes