L’ITALIE NEST PLUS LA TERRE DES MORTS 130 il arrivera vraisemblablement au nationalisme italien de se transformer en route : presque toutes les conceptions politiques destinées à réussir ont connu de ces avatars. A mesure qu’il s’éloignera de sa période héroïque et primitive, il se dépouillera des aspérités de sa doctrine. Il a déjà commencé et il ne s’en vulgarisera que mieux. Il a trop bien répondu depuis quelques années aux tendances de l’Italie, il a traduit trop nettement ce qui n’était que velléités, désirs obscurs, pour ne pas avoir un avenir. Dorénavant, il faudra compter avec lui. Quelle leçon pour les hommes politiques qui se croient assurés, eux et leurs formules, d’une domination sans fin ! Bien loin du pouvoir, bien loin des ministères, bien loin des centres de la vie de l’Etat, quelques jeunes hommes qui méditent, que les mêmes idées rassemblent, qui les discutent, les élaborent en commun, préparent, dans leur obscurité dédaignée, un renouvellement de la face des choses. C’est que l’esprit du temps était en eux, les animait. Tel a été le cas du parti qui s’est fièrement appelé parti juni-miste (ou de la jeunesse) en Roumanie. L’aven-