QUIR1NAL ET VATICAN des égards, annoncé les événements actuels. Si, comme nous le croyons, l’année 1915 a introduit l'Italie dans une nouvelle phase historique, la phase de l’expansion, 1913 en aura été la préface en réalisant la concentration des énergies, en apportant un surcroît d’apaisement aux luttes du passé et en subordonnant la politique de parti •à la politique nationale. La manière dont s’était engagée cette consultation électorale, les résultats qu’elle avait apportés étaient significatifs surtout pour ceux, — nous étions du nombre, — qui considéraient déjà l’Italie comme une des rares puissances qui eussent conservé la liberté de se mouvoir en Europe et qui fussent capables de choisir et de diriger les événements au lieu de se laisser conduire par eux. Il était visible, dès ce moment-là, que l’Italie se préparait à agir à l’extérieur. Mais on pouvait encore être incertain du sens qu’elle donnerait à son action. Il suffit de se rappeler que M. Giolitti était président du conseil. Et depuis qu’on connaît l'attitude que M. Giolitti a observée en 1915, on ne peutguère douter que, s’il se fût trouvé au pouvoir pendant la crise européenne, la ligne qu’il eût fait suivre à la politique italienne n’eût été sensiblement différente de celle qu’ont adoptée M. Salandra et M. Son-