16 LA GUERRE ET L’ITALIE Tandis que le train roulait à travers la plai lombarde, sans un retard, avec une précisi d’horloge dont les Italiens avaient le droit s’enorgueillir au milieu de pareilles circonstanci tandis que nous approchions des lieux hisi riques de Magenta et de Solférino, nous ente dions les conversations des voyageurs, tous fa\ rables à l’intervention de l’Italie, approuva avec chaleur la décision du roi Victor-Emmanu et de M. Salandra. Et alors, il nous revenait l’esprit une impression saisissante que noi avions gardée des grandes journées décisives c la crise internationale de 1914 d’où la guerre e sortie. Voisin, à Paris, de l’ambassade d’Italii nous avions vu, dès la fin de juillet, la rue de Gr< nelle s’emplir de sujets italiens en résidence dar la ville et venus demander les uns des renseigne ments, d’autres des certificats, d’autres un passe port. Sur les visages de ces pauvres gens, s lisait la même inquiétude, la même angoisse. 0] allait à la guerre, cela était sûr. L’Allemagne l’Autriche révélaient leur dessein, suivaient leu pensée d’agression. Et l’Italie n’était-elle pas leu: associée, leur alliée? N’y avait-il pas le pacte d( la Triplice ?... Quoi ! Il allait falloir se battri contre la France hospitalière, la France amie1 Cette idée attristait les visages, ün sentait qu’elle