CHAPITRE V LES INNOCENTS MEHMED V — YODSSODF-IZZEDINE Sauf quelques exceptions, les dirigeants jeunes-turcs sont de grands coupables. S’abritant derrière des sentiments élevés qui cachaient trop souvent des ambitions ou des rancunes, ils n’ont jamais reculé devant l’exécution sommaire de ceux qui les gênaient. Les Jeunes-Turcs qui demeurent vont être appelés à rendre des comptes au tribunal de l’Histoire. Plusieurs, et en particulier Saïd-Àlim, l’ancien grand vizir et son frère Abbas-llalim, qui fut ministre des Travaux publics, ont été emprisonnés après l’armistice, en attendant d’être jugés. Bizarre destinée que celle de ces hommes qui avaient réussi à changer la situation mondiale ! Aujourd’hui, les principaux acteurs de l’épopée tragique attendent le jugement de l’Europe. Il ne saurait exister de pitié vis-à-vis de ces vaniteux