L’AVENIR 31;i tions cordiales que la guerre a établies. Cependant, si l’on interroge les Italiens, si on leur demande comment ils voient l’avenir de leurs rapports avec la France, ils se réservent, en général, parce que les bases d’une collaboration future ne leur apparaissent pas encore nettement. Comme cet état d’esprit nous plaît mieux, comme il offre plus de sécurité que cet enthousiasme fragile et cet idéalisme sans critique qui recouvrent mal les divergences ou les conflits d’intérêts, qui n’entretiennent d’ordinaire qu’une dangereuse hypocrisie! Le fait certain, le grand avantage obtenu, c’est que, déjà, la lutte contre la domination germanique a créé entre la France et l’Italie une nécessité commune, ouvert entre elles un nouveau courant de sympathie. Ce sont des conditions hautement favorables à une entente prolongée : la clairvoyance, le réalisme, le sens politique des gouvernements feront le reste. FIN