108 l’armée turque colonel d’état-major de Lalobbe. Le capitaine Lour-del de Hénaut en faisait partie comme instructeur de cavalerie. Le cadre d’officiers turcs de Pancaldi comprenait le colonel Osman-Pacha, le futur défenseur de Plevna, le commandant Ismaïl-bey, qui sortait de Saint-Cyr et de notre école d’état-major, et le colonel Omer-bey, d’origine hongroise. Ces officiers parlaient tous le français, aussi bien que le commandant de l’école, le général Ghalib-Pacha. M. le lieutenant-colonel Martin, qui fut un des officiers les plus distingués de notre ancienne armée (il a été instructeur et examinateur à Saint-Cyr), m’a dit toute l’admiration qu’il avait ressentie, dès son arrivée, pour l’armée turque, et aussi l’accueil si franchement cordial que les officiers ottomans faisaient, en toute occasion, à leurs camarades français. Il n’y avait pas alors d’officiers allemands èn Turquie ! Il n’aurait tenu qu’à nous de reprendre l’œuvre commencée. Mais c’est en vain que le sultan Abd-ul-Aziz demanda au gouvernement français le retour des instructeurs de l’ancienne mission de Lalobbe. On tergiversa tant et si bien que bientôt arrivaient les premiers instructeurs allemands, dont le fameux von der Goltz, et Guillaume II allait bientôt pouvoir poursuivre son plan de germanisation de la Turquie, grâce à ses missions militaires. Le nombre des officiers allemands a été continuellement augmenté depuis 1880, date à laquelle furent envoyés les premiers d’entre eux. Et, ce qu’il faut bien remarquer, ces instructeurs étaient minutieusement choisis par l’empereur.