LA VIEILLE iTÜRQÜIE 23 Vilaÿets (1888), exigées etifln par les puissances européennes, le 10 février 1897. Abd-ul-Hamid savait fort bien cjue chaque grande puissance occidentale était décidée à empêcher sa voisine de prendre l’initiative d’un démembrement de l’empire ottbmân. Aussi toute sa politique sera-t-elle faite de prohiesses, de semblants de concessions et siirtout de mauvaise foi. Abd-ul-Hamid â été le type du véritable osmanli. Il s’êSt considéré comme le successeur du Prophète, comme le chef suprême du monde musulman. Il n’a jamais pehsé que les réformes européennes pourraient régénérer on sauver la Turquie. Bien qüe vivaht confiné dans son palais d’Yildiz-Yoslc, il comprenait fort bien l’Occident. Peisonne ne l’a plus méprisé que lui! Et c’est à cet Ottoman de vieille race que les ambassadeurs des diverses puissances demandaient des réformes ! Les États européens escomptaient fermement des résultats. Quelle illusion! Avec cet air de bonne foi que savent si bien prendre les Orientaux, le sultan promettait tüUt..., mais ne tenait jamais? Abd-ul-Hamid était dans toute la forcé du terme un traditionaliste. Il y avait en lui Une véritable âme d’Osmanli têtü, routinier, mais doué aussi d’une puissance de pénétration extraordinaire. Aidé par une police intérieure et extérieure admirablement organisée, jetant sans compter les millions dans les plus hautes sphères politiques de l’Occident, Abd-ul-Hamid Connaissait les projets des puissances étrangères, et tnême leurs notes diplomatiques, avant qu’elles lui fussent communiquées. II sut employer