MISSIONS FRANÇAISES •109 Au moment de la guerre de Thrace (1912), on peut citer parmi eux le colonel Posselt, les commandants von Lossow et von Hochwœchter et des attachés militaires qui vont et viennent entre Constantinople et Berlin : le général Holmsen, le colonel von Pom-niatowsky, le colonel Tyrill, etc... Avec un orgueil bien oriental, l’état-major ottoman refusa, en 1912, de recevoir les conseils de la mission allemande. Le généralissime Nazim-Pacha et ses généraux Abdullah, Mahmoud-Moukhtar, Ali-Riza, Sekki, se figuraient connaître assez la guerre pour battre en quelques jours les alliés balkaniques, et ils repoussèrent l’idée de von der Goltz qui, devant les lenteurs de la mobilisation turque, proposait de prendre comme base de concentration une ligne assez rapprochée de la capitale. On sait ce que coûta à leur pays leur folle présomption! J’évoque ces souvenirs pour bien faire ressortir la valeur des officiers envoyés en Orient par Guillaume II, alors que la France ne possédait plus d’instructcurs dans l’armée du sultan. La gendarmerie ottomane. En fait, le rôle de la France en Turquie s’est réduit, depuis 1870, à essayer de réorganiser la gendarmerie ottomane, sous la forme d’une gendarmerie internationale. La création de cette dernière constituait un des principaux points des réformes entreprises en Macédoine sous le règne d’Abd-ul-Hamid. L’objet de son institution fut, au début, de lutter contre les massacres organisés par les comitadjis macédoniens. Les comitadjis étaient des révoltés de