NOS FAUTES 147 férule allemande, repris une vitalité qu’elle ne soupçonnait pas elle-même. Elle a étonné la vieille Europe ! La grande faute de la France a été de proclamer qu’il fallait exécuter définitivement « l’homme malade ». Si nous nous étions posés en champions de l’intégrité de l’empire ottoman, la Turquie nous aurait permis de terminer trois ans plus tôt la guerre! L’emprunt de 1914. Les erreurs de l’opinion publique française vis-à-vis de la Turquie ont été multiples et diverses. Signalons, en particulier, celle relative à l’emprunt consenti en 1914 au sultan. Voici, à ce sujet, un article intéressant, paru dans un grand journal parisien : Autour de J’Einprunt turc de 1914. Reprenant les commentaires que nous avons consacrés aux renseignements fournis par la Cote de la Bourse et de la Banque sur l’emprunt turc de 1914, notre confrère écrit : « La France à porté 500 millions à la Turquie à la veille de la guerre, alors que l'Allemagne savait qu’elle nous ferai t la guerre, alors que l’Autriche savait qu’elle nous la ferait en compagnie de l’Allemagne, alors que la Turquie savait qu’elle jouerait son rôle dans la guerre que nous devait faire l’Allemagne, ainsi que le prouve le voyage à Berlin d’Enver Pacha, en janvier 1914, voyage secret que connaissaient nos diplomates à Berlin et à Gonstantinople. Il a été décidé, a cette époque, en Turquie, qu’on tâcherait de faire un emprunt en France. Un emprunt se fait. On envoie 500 millions à la Turquie. Ceci se passe en