188 LA TURQUIE ET LA GUERRE et surtout, ce qui était plus grave pour eux, leurs points d’appui, sur la côte d’Asie, se trouvaient mal approvisionnés en munitions. -# * * Pendant que les troupes métropolitaines, anglaises et que les contingents français prenaient pied, du 25 au 26 avril, sur la pointe extrême de la presqu’île de Gallipoli, des forces d’outre-mer britanniques (australiennes et néo-zélandaises), dites Anzac (1), opéraient un débarquement, le 25 avril à l’aube, un peu au nord de Gaba-Tépé, au point marqué D sur nos cartes. Les Anzacs étaient commandés par le général Birdwood. Ils avaient été embarqués à Moudros, le 24 avril, sur de nombreux transports, au nombre de 12.000. Le 25, à 2 heures du matin, sous la protection du cuirassé Queen-Elisabeth qui précède l’escadre du contre-amiral Thursby, les premiers transports s’avancent vers le point de débarquement que nous avons indiqué en D. A cet endroit, la baie est constituée par une étroite bande de terrain de'900 mètres de long, barrée à ses extrémités par deux ravins profonds. Elle est dominée par une falaise abrupte où existent seulement quelques rares échancrures. Les bateaux s’approchent de la côte dans le silence et l’obscurité. Un seul bataillon turc défend la position. Il est bousculé par les Australiens qui, baïon- (1) Le mot Anzac est formé des lettres initiales de chacun des mots : Australia New Zeland Army Corps.