LES TROIS 47 La fréquentation continue des civilisés apu donner à une élite turque une apparence occidentale. Ne nous y trompons pas! Elle a pris simplement nos habitudes de courtoisie, parfois notre instruction, mais son cœur est resté ottoman. Tout vrai Turc est un panis-lamique irréductible ; et cette manière de voir nous explique facilement, et l’alliance avec l’Allemagne, et les massacres grecs ou arméniens. Enver n’est donc ni plus ni moins coupable que ses compatriotes. Il a agi en Turc, en fanatique et en convaincu. A ses yeux, sa fidélité à la tradition musulmane l’absout complètement ! Quelques Turcs ont montré, dans l’histoire, une intelligence supérieure. Mais ils étaient ou des convertis ou des fils de renégats. D’autres représentaient seulement des demi-Turcs, en ce sens que les croisements continus des Ottomans avec des femmes blanches ont transformé la race primitive. Il en est résulté souvent des sujets réellement supérieurs. Enver est de ceux-là ! Si ce n’était l’éducation reçue dans le harem, ensuite celle donnée par les hodjas (prêtres) ou inculquée à l’enfant par les écoles musulmanes, beaucoup de Turcs seraient devenus de vrais Européens. Mais il ne faut pas oublier l’influence du milieu. Souvenons-nous que les enfants des chrétiens enlevés par les Turcs formaient les plus féroces et les plus fanatiques soldats de l’armée des sultans : les Janissaires. Ne reprochons donc pas constamment aux Ottomans d’être restés so'us l’influence de la mentalité musulmane. C’est leur système d’éducation tout traditionaliste qui en est la cause. Les seuls Turcs qui aient véritablement tranché, au