LA VIEILLI! TURQUIE 15 vement de valeur et les armées du sultan vont subir de graves échecs. Sobieski, Montécuculli, le prince Eugène brisent, l’élan ottoman et la Turquie décline parce que ses traditions militaires s’en vont. Sans la Révolution, française qui détourna vers l’Occident les efforts de Catherine II et de Joseph II, la Turquie aurait très probablement disparu de la carte européenne à la fin du xvme siècle. Sélim III (1789-1808) fut le premier sultan qui songea sérieusement à une rénovation de la Turquie. 11 se décidait bien tardivement! Les Russes lui avaient enlevé la Moldavie et la Valachie; Bonaparte avait battu ses armées en Égypte et en Syrie. Ces défaites étaient en grande partie imputables aux Janissaires dont la valeur guerrière diminuait. Sélim essaye de les remplacer par des troupes nouvelles qui reçoivent le nom de Nizam-Djedid. Mais les Janissaires se révoltent et Sélim est étranglé dans son palais (1808). Mahmoud II (1809-1839) reprend les projets de son prédécesseur. En 1826, il oblige le Cheik-ul-Islam à rendre un décret (fetva) contre (es Janissaires qu’il fait massacrer. II. constitue les cadres de l’armée nouvelle avec des jeunes Grecs enlevés à leurs familles. Les progrès réalisés sont lents, et cela est d’autant plus grave pour la Turquie qu’elle doit faire facê à la révolution hellénique (1821-1829). L’armée égyptienne, réorganisée par des officiers français, défait les Turcs à Koniah ¡1832) et à Nézib (1839). L’empire ottoman penche à ce moment vers la ruine, et cela uniquement parce que sa puissance militaire est à son déclin. Il faut dire aussi que les progrès de l’arme-