122 l’armée turque Von der Goltz est celui qui a été, en effet, le plus aimé des Turcs. Comme presque tous les grands chefs allemands, Von der Goltz avait été, à de rares intervalles, officier de troupe : trois ans en qualité de chef de section (1861-1864); un an comme capitaine (1877-1878). Le reste de sa carrière s’est passé dans les états-majors. De 1883 à 1897, il a servi en Turquie comme collaborateur immédiat et peut-être inspirateur du fameux ambassadeur Macschall von Bieberstein. Ces deux hommes ont fait de la Turquie une terre allemande sous le règne d’Abd-ul-Haraid. On sait que Von der Goltz fut disgracié par Guillaume II après les défaites de l’armée turque à Kyrk-Kilissé, Lülle-Bourgas, Kumanovo et Andrinople (1912-1913). On lui reprochait surtout d’avoir choisi des chefs incapables comme Abdullah, dont le principal mérite était d’être le grand maître de la ligue militaire, et aussi Zekki, Iz;zet-Fuad, etc... Il y avait certainement de l’injustice dans la mesure prise contre Von der Goltz. Il avait averti le kaiser que l’armée jeune-turque était incapable d’entrer en campagne. On le rendit cependant responsable de la lourde défaite subie par les armes ottomanes. En fait, sa grande faute était de n’avoir pas connu l’alliance des Serbes, des Monténégrins, des Grecs et des Bulgares. Mais son impérial maître l’avait ignorée tout autant que lui! Surprise en pleine période de réorganisation, la Turquio fut battue et réduite h un lambeau de terre sur le sol de l’Europe. Le maréchal se consola en écrivant des livres d’art militaire. La guerre vint le tirer eje son obscurité. Nommé