98 l’armée .turque pour savoir ce qu’elle était vraiment capable d'accomplir au grand jour de la guerre sainte! Ces passants ne sont pas les vrais coupables. Leur métier n’est pas celui des armes ! Ils se sont contentés de surveiller leurs intérêts ou de suivre leurs plaisirs. Mais que des militaires n’aient pas conclu à la valeur très grande du soldat turc est vraiment surprenant ! La France avait en Turquie des mandataires qui pouvaient éclairer l’opinion. L’ont-ils fait, et de quelle manière? La section technique chargée de l’étude spéciale des armées étrangères, avant 1914, au ministère de la Guerre, a-t-elle cherché à s’éclairer elle-même sur l’armée ottomane? Qu’a-t-elle demandé? quels renseignements militaires lui ont été fournis? Si l’on en juge par les appréciations erronées formulées sur l’armée turque en 1914, il semble que notre haut commandement et nos hommes politiques n’étaient guère documentés sur la Turquie et sur ses soldats! L’armée turque. La situation générale de l’armée turque, en 1914, était la suivante : 1ercorps(Constantinople). —- Indivision .-Stamboul ; 2e division : Hadem-Keuy; 3e division : ScuLari d’Asie. 2° corps (Andrinople). — lre division : Andrinople; 2“ division : Andrinople; 38 division : Kyrk-Kilissé. 3e corps (Rodosto). — Indivision : Rodosto;2* division : Balikessir; 3e division : Gallipoli. Les chefs-lieux des autres corps d’armée se trouvaient : 4° à Smyrne ; 5e à Angora ; 6e à Alep ; 7e à Sanaa (Yemen); 8e à Damas; 9° à Erzeroum; 10e à