LES COMPARSES 69 brigands qui opéraient dans les montagnes voisines de Smyrne. Ceux-ci avaient exigé, quelques années avant la guerre, une forte rançon de touristes capturés par eux. Le fameux vali aurait reçu sa quote-part de la somme remise pour la libération des captifs. Cette histoire est très plausible pour qui connaît la mentalité ottomane et en particulier celle de Rahmi-t>ey Ahmed-Riza-bey, ancien président de la Chambre des députés, libéral à Paris, nationaliste sectaire en Turquie et dévot fanatique à Constantinople. Très pauvre en exil ; devenu ensuite plusieurs fois millionnaire. Très germanophile — sa mère était allemande. Halil-bey, ancien ministre de l’intérieur, ancien président de la Chambre des députés et successeur de Saïd-Alim aux Affaires étrangères. Chargé, à plusieurs reprises, de missions importantes à Berlin et à Sofia où il négocia l’alliance turco-bulgare. Docteur Bahaeddine-Chakir, médecin privé en 1908 du prince héritier Youssouf-Yzzedine, se trouvait au siège d’Andrinople à côté du valeureux défenseur de la place, Chukri-Pacha, pour lequel il fut un embarras plutôt qu’une aide. Bédri-bey, ami personnel de Talaat et grand chef de la police de Constantinople. Nul n’a joué un rôle plus important que lui dans la clique jeune-turque, en même temps que son second, Ismaïl Djambolat. Je consacre à. chacun d’eux une étude spéciale (chapitre vi : Police.) Féthi-bey colonel, ancien attaché militaire à Paris, puis ministre de la Turquie à Sofia. A joué un