OPÉRATIONS SUR TERRE 193 ligne continue de tranchées, étaient déjà fortifiées par des travaux importants exécutés sur les principaux points tactiques. » La ligne franco-britannique entreprend un mouvement général en avant le 6 mai, au matin. La progression reste insignifiante. Les Français, en particulier, se trouvent arrêtés par de puissants travaux de campagne. Le 7, un nouvel effort est demandé aux troupes. Elles gagnent 300 mètres, mais elles s’arrêtent épuisées. Le 8 mai, enfin, grâce à^l’entrée en ligne de deux brigades composées d’Australiens et de Néo-Zélandais (généraux Johnston et Mac Cay), une avance appréciable est obtenue. Du côté français, le général d’Amade et un de ses divisionnaires, le général Simonin, avaient rallié les Sénégalais et lancé à l’assaut les troupes coloniales, parmi lesquelles le 1er régiment de marche d’Afrique et le 8° colonial se distinguèrent particulièrement. Le résultat net de ces trois jours de combats était un gain de 600 mètres à droite de la ligne anglaise et de 600 mètres à gauche et au centre de cette ligne. Pendant la nuit du 9 au 10 mai, l’ennemi fait les plus grands efforts pour nous repousser, mais sans succès. « A ce moment et pour la première fois, dit le général Hamilton, j’eus le sentiment que j’avais pris solidement pied sur la presqu’île de Gallipoli ! » Le 14 mai, le général Gouraud remplaçait le général d’Amade. 13