L'AVEN»! 30? liens ne se sont pas laissé entraîner à des jalousies funestes. Avec leur esprit diviseur, l'Allemagne et l'Autriche eussent aimé les voir prendre ombrage des Serbes et d’une « Grande-Serbie. » Elles ont essayé de créer entre eux des malentendus, des incidents sur le théâtre albanais. Peine perdue. Le gouvernement et les journaux italiens ont opposé un calme absolu à ces excitations. Les Italiens n’ont pas voulu faire ce plaisir à leurs ennemis de Berlin et de Vienne : se brouiller avec les Serbes pour quelques opérations de police en Albanie ni, à propos de Scu-tari, avec les Monténégrins. D’ailleurs, en ce moment où nous écrivons, rien n’est moins certain que la destinée de la nation serbe. Cette nation'court le risque de se trouver, pour longtemps, réduite en servitude. Elle pourra sans doute se relever de ses ruines et prendre sa revanche : Une nationalité ne disparaît pas quand elle est aussi riche de vie que celle-là. Mais, en tout état de cause, il ne semble pas que l’idée « panserbe » ait l’avenir immédiat qu’on lui avait prêté. La décomposition spontanée de F Autriche, qui était une sorte de dogme et qu’on avait annoncée comme un événement fatal, inévitable au cas d’une guerre européenne, d’un grand conflit entre Germains et Slaves, cette dé-