OPÉRATIONS SUR TERRE 181 attaque venant de la mer Egée ; 3° la montagne de Sari-Baïr, formée par une succession d’escarpements presque perpendiculaires, atteignant une hauteur de 320-mètres. La montagne en question est sillonnée de profonds ravins. Enfin les côtes de la presqu’île sont bordées presque partout de falaises à pic. En particulier, celles allant de l’isthme de Boulaïrà la baie de Souvla (oud’Hana-farta) est inabordable. Dans une reconnaissance effectuée quelques jours après son arrivée, le général Hamilton déterminait que les seuls points d’accès pour des débarquements étaient ceux indiqués sur nos diverses cartes en A, B, G, D, E, F, G, H, M, et N. Chacune des baies, existant aux points que nous indiquons, était formidablement défendue (sauf la baie E) : Io par des réseaux multiples de fils de fer barbelés, disposés en certains endroits jusque sous l’eau; 2" par des tranchées; 3° par des redoutes dominant et flanquant ces tranchées. Le corps expéditionnaire d’Orient allait donc trouver devant lui un pays difficile et des défenses formidables. « Toutes les baies propices à une opération, dit le général Hamilton, étaient si bien défendues par des travaux et par l’artillerie, et de dimensions si exiguës qu’il apparaissait impossible, même au moyen de deux ou trois débarquements simultanés, de mettre les troupes à terre assez rapidement pour leur permettre de se maintenir sous le feu concentré de l’ennemi et les contre-attaques qui, infailliblement, se produiraient. » L’opération d’un débarquement restait donc extrê-ment chanceuse. Néanmoins, on attaqua, parce que